Sanctionnée 62 fois, la Russie se dit indifférente aux ultimatums à son encontre

Ces sept dernières années, la Russie a été sanctionnée 62 fois par les États-Unis, un chiffre dévoilé par la porte-parole de la diplomatie russe. Selon Maria Zakharova, cette situation est déjà devenue banale, compte tenu du fait que la politique des ultimatums est inacceptable pour Moscou.
Sputnik

Ces dernières années, les États-Unis ont imposé 62 fois des sanctions à l'encontre de la Russie, il est impossible d'intimider Moscou avec des ultimatums, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, précisant que la Russie est déjà habituée à ce «spectacle».

«Depuis 2011, les États-Unis ont imposé 62 fois diverses restrictions et interdictions à l'encontre de la Russie. Le temps passe, des prétextes sont trouvés. Nous comprenons que de nouvelles sanctions peuvent suivre avec la même facilité avec laquelle elles ont été prises auparavant, et avec la même irresponsabilité», a déclaré Maria Zakharova.

«Naturellement, il est tout simplement impossible d'intimider la Russie avec des ultimatums, mais c'est le niveau de professionnalisme des personnalités américaines qui font ces déclarations qui est effrayant», a-t-elle ajouté.

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Les dernières sanctions, liées à l'implication présumée de la Russie dans l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, sont entrées en vigueur le 27 août à minuit (GMT-4) en conformité avec le règlement du Federal Register américain. Sur la base d'une loi de 1991 sur les armes chimiques, Washington a alors donné 90 jours à la Russie pour déclarer qu'elle n'utilise plus d'armes chimiques ou biologiques, s'engager à ne plus le faire à l'avenir et autoriser des inspections pour s'assurer de leur élimination. Faute de quoi, le département d'État devrait imposer un deuxième train de sanctions après consultations avec le Congrès, avait prévenu le porte-parole de la diplomatie américaine, Robert Palladino.

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L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars à Salisbury. Ils ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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