Méfiez-vous lors de vos déplacements à et dans Londres: «une explosion du nombre d'espions russes» au cœur du Royaume-Uni, à savoir dans sa capitale, a été constatée par le groupe de réflexion Henry Jackson Society, et notamment par Andrew Foxall, l'auteur d'un rapport largement diffusé par différents médias britanniques.
«La menace qu'ils représentent remonte aux âges les plus sombres.»
Ou encore:
«Depuis trop longtemps, la politique de sécurité britannique repose sur l'hypothèse naïve que la Russie a renoncé à sa mentalité de la Guerre froide. Ce rapport montre que l'espionnage russe est plus déterminé que jamais.»
Certainement crée par la Main du Kremlin, ce réseau d'informateurs de Poutine à Londres est fabuleusement étendu. Il serait vraiment difficile de ne pas tomber sur ces informateurs russes! Voyez les chiffres: leur nombre peut atteindre les 75.000 et cela sur les 150.000 Russes qui vivent à Londres. Grâce à une leçon de maths de la Henry Jackson Society, on apprend aussi que ce dispositif d'espions russes dans la capitale britannique est 52 fois plus important que celui du Royaume-Uni.
Pour ne pas endosser toute la responsabilité de ces chiffres, l'auteur de l'article se réfère à «16 conversations officielles et officieuses» avec «des personnes qui occupent ou qui ont occupé des postes d'influence et de pouvoir, en particulier ceux des Affaires russes», vivant à Londres.
Mais quel est donc l'objectif de ce réseau dirigé par la Main du Kremlin? Bien évidemment, la société et la sécurité britannique:
«Bien qu'ils fassent la une des journaux à cause de l'empoisonnement de Skripal, ces agents ne sont pas simplement impliqués dans des assassinats. Ils fournissent l'ensemble des «mesures actives» prises par la Russie dans le cadre d'un vaste et malveillant effort visant à saper notre société.»
Cependant, il faudrait avouer que la paranoïa semble plutôt régner dans les esprits de ceux qui ne se lassent pas de découvrir de nouveaux détails de la toute-puissance de la Main du Kremlin. Parmi eux, la Henry Jackson Society qui porte le nom de l'auteur des sanctions antirusses de 1974 et qui voisine avec le bâtiment des services spéciaux MI5.