Contrariée par la réouverture, le 6 juin dernier, en Suisse des poursuites pour crimes de guerre contre le général-major Khaled Nezzar, ancien chef d'État-major de l'Armée nationale populaire algérienne (ANP) et ancien ministre de la Défense nationale (1990-1993), des crimes qui auraient été commis sous son commandement durant la décennie noire de l'Algérie, Alger aurait décidé de réduire au strict minimum ses relations diplomatiques et économiques avec la Confédération helvétique. C'est ce qu'a rapporté, le 6 novembre, le site d'information Tout Sur l'Algérie, citant des sources proches du dossier, qui ajoutent que les critiques émanant de Suisse sur l'état des droits de l'Homme dans le pays, notamment la question des migrants subsahariens, irritent également les autorités algériennes.
Cependant, le 6 juin dernier, le Tribunal pénal fédéral (TPF) a annulé, selon TSA, l'ordonnance de classement affirmant que ce qui s'est passé en Algérie, au début des années 1990, était un conflit armé et que le général Khaled Nezzar «était conscient des crimes massifs commis sous ses ordres».
Tout en reconnaissant des dépassements commis par l'armée et les services de sécurité algériens durant la lutte antiterroriste, les autorités militaires et civiles algériennes nient catégoriquement l'existence de crimes massifs qui auraient été commis de manière méthodique et pouvant être qualifiés de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité.