«Vous allez le sentir le gros malaise le 17 novembre»: Macron interpellé à Verdun

En déplacement à Verdun pour commémorer l'Armistice, Emmanuel Macron, qui a pris un bain de foule, a été interpellé par plusieurs personnes mécontentes de la politique du gouvernement.
Sputnik

Le Président français a été pris à partie ce mardi 6 novembre par plusieurs habitants à Verdun, dans la Meuse, où il se trouvait aujourd'hui à l'occasion du centenaire de l'Armistice de la Première Guerre mondiale.

Selon des médias français, il a notamment été questionné sur le problème des carburants, alors que la colère monte au sujet de l'augmentation de leur prix et qu'un mouvement national semble se profiler le 17 novembre dans le cadre de la journée de blocage routier national contre la hausse des prix de l'essence. Pour Emmanuel Macron, la progression des taxes est le fait de l'État et il «les assume».

«Vous ne sentez pas le malaise en France qui monte?, s'est emporté un retraité. Sentez le malaise […] vous allez le sentir le gros malaise le 17 novembre.»

«J'entends la colère, je l'entends bien, mais j'essaie d'apporter des réponses en profondeur», a indiqué Emmanuel Macron, s'accordant le mérite de ne pas répondre «de manière démagogique». Il a également affirmé qu'il croyait dans le travail, mais son interlocuteur a déclaré qu'il n'osait plus «croire en rien maintenant».

«Il y a des milliers et des milliers de Français qui sont en colère. Vous ne faites qu'aggraver la situation de la France», a jeté au Président le retraité.

Revenant sur la question avec un autre habitant de la région, Emmanuel Macron a expliqué que la hausse venait «à 80%, aux trois quarts des cours mondiaux».

«Quand on change les choses, on bouscule les habitudes, les gens ne sont pas forcément contents», a déclaré Emmanuel Macron.

«Deux petits mots à dire»: une citoyenne reproche la hausse du carburant à Macron (vidéo)
Il a par ailleurs affirmé que «le pouvoir d'achat au total, il a augmenté: 1,6%».

Une dame lui a fait remarquer que 30 euros de hausse du minimum vieillesse, «ça fait pas beaucoup» lorsque la facture de gaz monte en flèche pour atteindre «250 euros».

Le Président a répondu que «les choses ne se font pas comme ça tout d'un coup» même si «tout le monde est pressé».

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