Washington menace de punir ceux qui contourneront ses sanctions contre l'Iran

Une punition immédiate attend ceux qui contourneront les sanctions adoptées par les États-Unis contre l'Iran, d'après l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran Brian Hook.
Sputnik

Ceux qui essayeront de contourner les sanctions américaines contre l'Iran en créant des dispositifs spéciaux, seront à leur tour frappés de sanctions, a déclaré lundi à Washington l'envoyé spécial des États-Unis pour l'Iran Brian Hook.

«Si une personne ou une société participe à des transactions qui violent nos sanctions, nous adopterons des sanctions pour empêcher ces activités […]. Vous assisterez à l'une des plus rapides prises de décision à ce sujet. Nous appelons à éviter de participer à un instrument qui contourne notre régime de sanctions», a indiqué M.Hook lors d'un point presse.

Sanctions contre Téhéran: les USA introduisent des exceptions temporaires pour huit pays
L'Allemagne, la Chine, la France, l'Iran, le Royaume-Uni et la Russie ont précédemment annoncé, au terme d'une rencontre ministérielle à l'Onu, que l'UE mettrait en place un mécanisme financier spécial, SPV («special purpose vehicle»), pour poursuivre ses échanges avec l'Iran en contournant les sanctions américaines. 

Inactive sur le marché américain, cette entité européenne serait de fait immunisée contre les amendes dont Washington menace tout établissement financier qui contournerait ses sanctions.

Le Président Donald Trump a annoncé en mai dernier le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, de même que le rétablissement des sanctions contre l'Iran, y compris celles qui frappent les pays commerçant avec Téhéran. Certaines sanctions américaines ont été rétablies le 7 août dernier et d'autres sont entrées en vigueur ce lundi 5 novembre. Washington a notamment porté plus de 700 personnes, entités, avions et navires iraniens sur sa liste noire. Parmi les entités concernées figurent 14 banques importantes. La Chine, la Corée du Sud, la Grèce, l'Inde, l'Italie, le Japon, la Turquie et Taïwan ont été provisoirement autorisés à acheter du pétrole iranien.

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