L’Iran aurait éteint les transpondeurs de ses pétroliers sur fond de sanctions US

Les analystes du site qui surveille les mouvements des pétroliers constatent la disparition des tankers iraniens de leurs cartes: l’Iran aurait débranché les transpondeurs sur ses bateaux alors que les États-Unis s’apprêtent à imposer un embargo sur le secteur pétrochimique iranien.
Sputnik

Tous les bateaux iraniens transportant du pétrole ont éteint leurs transpondeurs fin octobre pour se soustraire aux systèmes de localisation, a annoncé le site TankerTrackers.com spécialisé dans la surveillance des mouvements des pétroliers.

«C'est la première fois que je vois un black-out total. C'est unique», a indiqué le cofondateur de TankerTrackers, Samir Madani.

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À l’heure actuelle, les pétroliers iraniens ne sont visibles que par satellites et les analystes de TankerTrackers.com estiment que ce désir d’être plus discrets fait partie des mesures prises par Téhéran en prévision de l’entrée en vigueur lundi de la dernière série des sanctions américaines levées après la signature de l’accord nucléaire avec l’Iran en 2015, abandonné en mai dernier par Donald Trump.

«L’Iran dispose d’une trentaine de bateaux dans le golfe Persique et ces 10 derniers jours n’ont pas été faciles, mais cela ne nous arrête pas. Nous continuons à les surveiller visuellement», a indiqué Lisa Ward, cofondatrice du site.

À l’époque des sanctions internationales (2010-2015), l’Iran avait trouvé un autre moyen de les contourner en stockant du pétrole dans des pétroliers en mer.

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Selon TankerTrackers, six tankers d'une capacité totale de 11 millions de barils se trouvant en mer sont utilisés comme réservoirs flottants, afin de permettre des livraisons rapides.

L’Iran est le troisième producteur de pétrole membre de l’OPEP. Le premier vice-président du pays, Eshaq Jahangiri, a annoncé fin octobre que Téhéran exportait environ 2,5 millions de barils par jour ces derniers mois.

Les États-Unis envisagent d’imposer de nouvelles restrictions sur le secteur énergétique iranien à partir du 5 novembre pour réduire les exportations iraniennes de pétrole à zéro. Selon l’Iran, ce projet est irréalisable puisqu’il n’existe pas de pétrole qui pourrait remplacer le brut iranien sur le marché.

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