Zakharova dénonce le motif présumé du Figaro de ne pas publier son interview avec Lavrov

La version officieuse, selon laquelle le quotidien français Le Figaro n’a toujours pas publié son entretien avec le chef de la diplomatie russe pour des raisons «éthiques», a été qualifiée de «mensongère» par la porte-parole de la diplomatie russe. Elle a souligné que Moscou donnait aux journalistes étrangers un accès direct aux informations.
Sputnik

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a commenté jeudi le fait que le journal français Le Figaro n'ait toujours pas publié l'interview accordée le 12 octobre par Sergueï Lavrov aux médias francophones, dont Le Figaro, RT France et Paris Match. Lors de cette rencontre, Le Figaro était représenté par son directeur adjoint Yves Thréard.

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Mme Zakharova a indiqué que le quotidien français n'avait pas donné de réponse à la demande du ministère russe des Affaires étrangères d'expliquer cette situation. Mais d'après des commentaires informels, le refus de publier cette interview serait motivé par des «normes éthiques liées à l'interdiction faite à un correspondant du bureau de Moscou, Pierre Avril», d'y assister.

«Si ce média faisant référence à son correspondant de Moscou considère possible de définir cette situation comme un "refus d'accès" à un journaliste et d'évoquer des "aspects éthiques" qui ont permis de ne pas publier l'interview par ce média, il s'agit d'un mensonge flagrant», a-t-elle martelé.

La porte-parole a ajouté que ce journaliste n'avait pas annoncé en avance son désir d'être présent à cette rencontre avec le chef de la diplomatie russe et que Le Figaro n'avait pas demandé son inscription sur la liste des participants. Selon elle, M. Avril ne s'est présenté au ministère des Affaires étrangères que quelques minutes avant le début de l'interview en exigeant des gardiens de le laisser entrer. Ce qui était impossible pour des raisons de sécurité.

Maria Zakharova a répété que Moscou tentait toujours de donner aux journalistes étrangers un accès direct aux informations, en ajoutant que ce n'était pas le cas des autorités françaises envers les médias russes. Elle a cité notamment les récents propos du porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux, qui avait déclaré que Sputnik et RT France n'étaient pas des organes de presse et les avait accusés de faire de la propagande. Selon elle, cette déclaration a mis Moscou dans un «état proche du choc».

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