Le ministère russe des Affaires étrangères a réagi à la demande de commenter le fait que dans les réseaux sociaux arabes «circulent plusieurs informations, selon lesquelles les services spéciaux russes étaient au courant de ce qui se passait» [affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, ndlr] et qu'ils avaient «transmis les informations aux services spéciaux turcs»:
«C'est terrifiant que cette tragédie se retrouve au centre d'un si grand nombre d'intrigues politiques et d'insinuations, auxquelles nous assistons actuellement. Dès le début, notre pays a déclaré qu'il n'y avait qu'une chose à faire: mener une enquête impartiale et complète», a rappelé Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
Ce mercredi, le procureur général d'Istanbul en charge de l'enquête a annoncé que le meurtre du journaliste saoudien «avait été prémédité». Selon le magistrat turc, dès son arrivée au consulat saoudien à Istanbul, Jamal Khashoggi a été tué par strangulation, son corps a par la suite été démembré.
Quatre semaines après sa mort, les enquêteurs n'ont toujours pas retrouvé le corps de Jamal Khashoggi, qui s'était exilé l'an passé aux États-Unis et publiait régulièrement dans The Washington Post des tribunes critiques envers l'héritier du trône saoudien, le prince Mohammed ben Salmane Al Saoud.