Un missionnaire américain tué dans le nord-ouest séparatiste du Cameroun

Un pasteur américain a été tué mardi 30 octobre près de Bamenda, dans la région du nord-ouest anglophone du Cameroun, en proie à une violente crise séparatiste. Trois autres personnes présentes dans le véhicule ont échappé aux tirs, attribués par le ministère camerounais de la Défense aux sécessionnistes anglophones.
Sputnik

«Mon cher mari, Charles, est désormais avec le Sauveur qu'il a adoré et fidèlement servi pendant de nombreuses années. Mon cœur est brisé. Je veux me réveiller d'un horrible cauchemar»,

a posté sur Facebook Stéphanie Wesco, la femme du pasteur américain Charles Wesco. Elle se trouvait avec son mari, mardi 30 octobre, lorsque leur voiture a été criblée de balles. Une attaque aux environs de Bamenda, l'un des bastions des revendications sécessionnistes du nord-ouest anglophone du Cameroun.

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Ces tirs, attribués aux combattants séparatistes dans un communiqué du ministère camerounais de la Défense, ont touché le pasteur, mort peu après des suites de ses blessures, mais épargné son épouse, l'un de leurs huit enfants et un autre missionnaire, présents dans le véhicule. Le pasteur et sa famille séjournaient depuis deux semaines dans la localité de Bambili, non loin de Bamenda.

Depuis Washington, le porte-parole adjoint du département d'État a lui aussi confirmé «la mort d'un citoyen américain à Bamenda».

Dans son communiqué, le ministre camerounais de la Défense a précisé que la riposte de l'armée avait permis de neutraliser quatre combattants séparatistes. Il a par ailleurs invité

«Les ressortissants étrangers dont la présence est indispensable dans les deux régions anglophones à se signaler aux autorités administratives locales», afin de les faire accompagner d'un dispositif sécuritaire approprié.

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La localité de Bambili, dans le nord-ouest du Cameroun est sous tension depuis la fin de la semaine dernière, après le meurtre d'un enseignant de l'université de Bamenda. Un assassinat attribué aux séparatistes. De violents affrontements se poursuivaient encore mardi 30 octobre, à la suite de l'attaque d'une brigade de gendarmerie par des séparatistes présumés. Les combats ont forcé de nombreux habitants à rester cloîtrés chez eux, tandis que certaines entreprises ont fermé leurs portes, craignant pour leur sécurité.

Les deux régions anglophones du Cameroun sont le théâtre depuis un an d'un conflit entre des séparatistes réclamant l'indépendance du Cameroun anglophone et l'armée camerounaise.

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