Le retrait des États-Unis du Traité FNI sera loin d'être sans conséquences, avant tout, pour l'Europe, a affirmé le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, lors d'une rencontre avec son homologue grec Panos Kammenos.
«Ce qui nous intéresse, c'est la réaction européenne à la décision des États-Unis de se retirer du Traité FNI. Il serait souhaitable que l'Europe sache et comprenne quelles seront les conséquences d'un déploiement de missiles à portée intermédiaire sur le territoire européen», a-t-il souligné.
Selon lui, «concernant les missiles de moyenne et courte portée, il nous semble que tous en Europe ne comprennent pas que cette décision aura de graves conséquences, y compris pour l'Europe et, pour être plus précis, avant tout pour elle».
Donald Trump avait précédemment annoncé que les États-Unis prévoyaient de sortir du Traité FNI (Intermediate Nuclear Forces Treaty) sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987 entre Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le document en question abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres.
La décision des États-Unis a créé une situation dans laquelle l'Europe s'est mise à s'énerver et où de nombreux membres de l'Otan estiment que l'Alliance devrait être consultée avant la prise d'une telle, a annoncé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a souligné que le retrait US du Traité FNI forcerait la Russie à prendre des mesures pour assurer sa sécurité.