Washington sanctionne Téhéran pour faire oublier les crimes de Riyad à Istanbul et Sanaa

Washington cherche à desserrer la pression médiatique autour de Riyad, causée par ses crimes à Istanbul et au Yémen, en détournant l’attention de l’opinion publique internationale vers Téhéran en lui imposant de nouvelles sanctions, a déclaré, le 24 octobre, le ministre iranien des Affaires étrangères, sur son compte Twitter.
Sputnik

Les nouvelles sanctions du Trésor américain contre l'Iran servent à donner un coup de main médiatique à l'Arabie saoudite en détourant l'attention de l'opinion publique internationale des atrocités commises à Istanbul et au Yémen. C'est ce qu'a déclaré, le 24 octobre, Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, évoquant l'accusation portée contre son pays par les États-Unis quant au soutien présumé que Téhéran apporterait aux Talibans.

«Pour détourner l'attention de la brutalité saoudienne à Istanbul et au Yémen — tout comme en Arabie Saoudite même —, le Trésor américain sanctionne l'Iran pour son "soutien" à des Talibans anti-iraniens», a déclaré le ministre. «Omet d'une manière bien commode que les États-Unis négocient, en ce moment, avec les mêmes Talibans, avec le soutien de ses alliés, depuis longtemps», a-t-il ajouté.

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​La semaine dernière, l'Arabie saoudite a fini par reconnaître la mort du journaliste Jamal Khashoggi, disparu début octobre au consulat saoudien à Istanbul. Riyad assure que celui-ci a été tué dans une rixe et dément avoir ordonné qu'il soit assassiné.

Plus tard, le ministère saoudien de l'Information a affirmé que les personnes qui avaient interrogé le journaliste au consulat avaient «tenté de dissimuler ce qui [était] arrivé». Il n'y a pour l'instant aucune confirmation officielle du lieu où se trouve le cadavre de M.Khashoggi.

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Une coalition militaire arabe sous commandement saoudien intervient depuis mars 2015 au Yémen pour soutenir le gouvernement du Président Abd Rabbo Mansour Hadi contre les Houthis.

Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 et restent maîtres de vastes régions du pays. Les victimes du conflit au Yémen ne sont plus comptabilisées depuis 2016 par l'Onu, le bilan étant resté à 10.000 morts à cette date.

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