Les nouvelles sanctions du Trésor américain contre l'Iran servent à donner un coup de main médiatique à l'Arabie saoudite en détourant l'attention de l'opinion publique internationale des atrocités commises à Istanbul et au Yémen. C'est ce qu'a déclaré, le 24 octobre, Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères, évoquant l'accusation portée contre son pays par les États-Unis quant au soutien présumé que Téhéran apporterait aux Talibans.
«Pour détourner l'attention de la brutalité saoudienne à Istanbul et au Yémen — tout comme en Arabie Saoudite même —, le Trésor américain sanctionne l'Iran pour son "soutien" à des Talibans anti-iraniens», a déclaré le ministre. «Omet d'une manière bien commode que les États-Unis négocient, en ce moment, avec les mêmes Talibans, avec le soutien de ses alliés, depuis longtemps», a-t-il ajouté.
Plus tard, le ministère saoudien de l'Information a affirmé que les personnes qui avaient interrogé le journaliste au consulat avaient «tenté de dissimuler ce qui [était] arrivé». Il n'y a pour l'instant aucune confirmation officielle du lieu où se trouve le cadavre de M.Khashoggi.
Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 et restent maîtres de vastes régions du pays. Les victimes du conflit au Yémen ne sont plus comptabilisées depuis 2016 par l'Onu, le bilan étant resté à 10.000 morts à cette date.