Ce n'est ni la première ni la dernière fois que les États-Unis accusent l'Iran de n'importe quelle action dirigée contre les intérêts américains et ce, sans produire des preuves ni faire appel à une instance judiciaire compétente, a rappelé à Sputnik le politologue et spécialiste iranien du Proche-Orient Seyed Hadi Afqahi, ancien diplomate d'Iran en poste au Liban.
«Les États-Unis portent des plaintes contre l'Iran, forment eux-mêmes des tribunaux et prononcent des verdicts. Verra-t-on encore des choses pareilles quelque part dans le monde quand l'enquête est menée par ceux qui portent plainte et quand le jugement est également porté par eux-mêmes?», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter qu'une telle politique des États-Unis montrait avec éclat qu'ils n'accordaient aucun droit pour se défendre à l'autre partie et n'attachaient d'ailleurs aucune importance à cette défense.
«Il n'y a pas longtemps, par exemple, la Cour internationale de Justice (CIJ) a donné raison à Téhéran et exigé que les États-Unis lèvent une partie de leurs sanctions. Nous avons entendu la réponse des Américains qui avaient déclaré que cette décision n'avait aucune importance pour eux. Telle est leur logique des griefs unilatéraux», a indiqué M. Afqahi.
Selon ce dernier, les tribunaux internationaux ne font que porter des jugements sans avoir de leviers ni de mécanismes nécessaires pour les faire appliquer.
«La Cour internationale de La Haye est un organisme sous contrôle des Nations unies, mais les États-Unis refusent facilement la mise en application de ses décisions. […] Et le sort des actifs iraniens reste inconnu», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Le double attentat d'octobre 1983 a visé les contingents américain et français de la Force multinationale de sécurité à Beyrouth. 241 Marines américains et 58 parachutistes français ont été tués. Son déroulement et les responsabilités précises restent vagues.