Un général américain alerte sur une future guerre contre Pékin

L’ancien commandant des forces américaines en Europe alerte sur «la très forte probabilité» d’une guerre entre Pékin et Washington. Un élément de plus dans la rhétorique agressive de Washington vis-à-vis de Pékin, qui pourrait encore s’envenimer alors que l’on apprend que la Chine espionnerait les conversations privées de Trump.
Sputnik

«Je pense que dans 15 ans, ce n'est pas inévitable, mais très fortement probable, nous soyons en guerre contre la Chine», a déclaré à l'AFP le général américain Ben Hodge.

Un ex-militaire US met en garde contre une possible guerre sino-américaine
Une mise en garde du commandant des forces américaines en Europe jusqu'en 2017, prononcée lors d'un forum sur la sécurité à Varsovie le 24 octobre dernier. Le général américain estime visiblement que les Européens ont besoin d'être motivés dans leur effort de défense et que Washington devrait les y aider:

«Il est de l'intérêt des Américains de disposer d'un pilier européen très fort […] La stabilité et la sécurité en Europe sont dans l'intérêt des États-Unis. On va continuer à investir ici en Europe, à s'entraîner, dans cette perspective éventuelle que dans dix ou quinze ans nous devions nous battre dans le Pacifique», ajoute Ben Hodge.

De fait, si la plupart «faucons» néoconservateurs, à l'image de John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, font de la Russie le principal adversaire de Washington, certains ont plutôt la Chine en ligne de mire. Si le phénomène n'est pas nouveau, Donald Trump ayant par exemple dénoncé la tentative chinoise d'influencer les «midterms», les élections de mi-mandat cruciales pour les Républicains, dès le mois de septembre, il semble avoir changé d'objectif pour, selon Reuters, «empêcher une escalade de la guerre commerciale» menée par Washington contre Pékin.

La Chine aurait annulé sa rencontre avec le chef du Pentagone
Un équilibre difficile à trouver: Début septembre, le vice-Président américain, Mike Pence, avait dénoncé «l'attitude malveillante» de Pékin à l'égard des États-Unis. Pourtant, malgré les tensions, les deux pays maintiennent un dialogue politique, comme le prouve la rencontre des ministres de la Défense chinois et américain à Singapour le 18 octobre dernier. Une rencontre qualifiée de «constructive» par la partie chinoise, qui a déclaré avoir été invitée à Washington par Jim Mattis.

L'invitation tiendra-t-elle encore après les révélations du New York Times, qui vient de dévoiler que Pékin espionnerait la Maison-Blanche dans le but d'influencer le Président américain? L'administration présidentielle américaine s'est refusée à tout commentaire, mais d'après le quotidien new-yorkais, la Chine aurait mis sur écoute le portable de Donald Trump, non sécurisé, pour écouter ses conversations et ainsi tenter d'influencer la politique américaine.

Affaire à suivre, donc.

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