Dans une interview accordée au quotidien russe Kommersant, John Bolton s'est prononcé sur la possibilité du redéploiement des missiles nucléaires à portéeprès des frontières européennes de la Russie au cas audans le cas d'une sortie effective des États-Unis du Traité Washington quitte la traite FNI.
«Nous n'avons pas encore pris de décision à ce sujet. Mais je peux dire qu'il s'agit d'une autre anomalie du traité. […] Maintenant, les missiles de croisière basés en mer ont une portée qui tombe sous le traité Traité FNI. Mais comme ils sont situés sur des navires américains en mer Baltique, ils ne violent pas les clauses dule Ttraité. Et si vous les déplacez sur la côte polonaise, ce sera déjà une violation», a-t-il déclaré.
Selon lui, il s'agit des «discours vide, sans rapport avec les problèmes les plus importants».
«Les États-Unis voient ici un problème dans un sens global. Nous sommes préoccupés par la violation du traite Traité par la Russie, par ses actions possibles sur le théâtre européen», a ajouté John Bolton.
Le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton est arrivé dimanche dans la capitale russe pour aborder le sujet du Traité FNI avec les autorités russes.
Donald Trump avait annoncé samedi son intention de sortir du traité, accusant Moscou de le violer et soupçonnant la Chine de développer activement des armes. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov ainsi que le signataire russe du document, Mikhaïl Gorbatchev, avaient averti Washington du danger de cette initiative, évoquant la possibilité d'une riposte.
Signé le 8 décembre 1987 par le Président américain Ronald Reagan et le secrétaire général du Parti communiste Mikhaïl Gorbatchev, le Traité FNI visait à détruire en trois ans les missiles d'une portée de 500 à 5.500 km.