Traité FNI: Berlin prône son maintien et promet d’évoquer la question à l’Otan

Regrettant l’intention américaine de sortir du Traité FNI, la diplomatie allemande a promis d’évoquer cette question au sein de l’Otan pour élaborer une position commune.
Sputnik

L'Allemagne se prononce en faveur du maintien du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) et prône la démilitarisation de l'Europe, a déclaré Maria Adebahr, porte-parole de la diplomatie allemande.

«Il a été déclaré à la fin de la semaine que l'Otan étudierait activement cette question dans les semaines à venir. L'Allemagne prendra certainement une part active dans ces discussions. Nous nous prononçons certainement en faveur du maintien de ce traité et de l'architecture opérationnelle visant à réduire les armements en Europe. C'est notre grand objectif», a-t-elle indiqué.

«Nous devons discuter de la sortie [annoncée] des États-Unis, que nous regrettons, au sein de l'Otan pour élaborer une position [commune] par un dialogue avec nos partenaires», a de son côté ajouté le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.

L'UE appelle les USA à réfléchir aux conséquences de leur sortie du Traité FNI
Plus tôt, Bruxelles, la France, l'Italie et l'Espagne avaient également exprimé leur préoccupation face à l'initiative américaine de se retirer du Traité FNI. Le Kremlin a de son côté averti que cette démarche rendrait le monde «plus dangereux».

Donald Trump avait annoncé samedi son intention de sortir du traité, accusant Moscou de le violer et soupçonnant la Chine de développer activement des armes. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov ainsi que le signataire russe du document, Mikhaïl Gorbatchev, avaient averti Washington du danger de cette initiative, évoquant la possibilité d'une riposte.

Le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton est arrivé dimanche dans la capitale russe pour aborder le sujet du FNI avec les autorités russes.

Signé le 8 décembre 1987 par le Président américain Ronald Reagan et le secrétaire général du Parti communiste Mikhaïl Gorbatchev, le Traité FNI visait à détruire en trois ans les missiles d'une portée de 500 à 5.500 km.

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