La Russie «n'attaquera jamais personne en premier» en cas de guerre nucléaire, a assuré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en commentant les propos tenus par Vladimir Poutine dans le cadre du Club de discussion Valdaï. «Nous, en tant que victimes de l'agression, nous irons au Paradis comme les martyrs, alors qu'eux [les agresseurs, ndlr], ils crèveront tout simplement, sans même avoir eu le temps de se repentir», a alors lancé le dirigeant russe.
«Il n'était principalement pas question du Paradis, encore moins de la question de savoir où on irait après la mort. Il s'agissait — ce que beaucoup n'ont pas entendu — du fait que la Russie ne se réserve pas le droit de procéder une frappe préventive dans le cadre de sa doctrine militaire. Nous n'attaquerons jamais personne en premier», a souligné M. Peskov.
En outre, le porte-parole a précisé sous quelles conditions la Russie pourrait toutefois recourir à une frappe nucléaire:
«La première option: on nous attaquerait en utilisant des armes nucléaires. La deuxième option: on nous attaquerait et mettrait en question l'existence de notre État en tant que tel. La Russie se réserverait le droit de recourir à des armes nucléaires seulement dans ces deux cas-là.»
D'après lui, les paroles de Vladimir Poutine visaient à mettre en avant cette idée, alors que «le Paradis», «l'Enfer» et «les martyrs» n'étaient que des images.
Donald Trump avait annoncé samedi son intention de sortir du traité, accusant Moscou de le violer et soupçonnant la Chine de développer activement des armes. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov ainsi que le signataire russe du document, Mikhaïl Gorbatchev, avaient averti Washington du danger de cette initiative, évoquant la possibilité d'une riposte.
Le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton est arrivé dimanche dans la capitale russe pour aborder le sujet du FNI avec les autorités russes.