Le retrait américain du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) sera sans doute évoqué lors de la prochaine rencontre entre Vladimir Poutine et le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton, en visite à Moscou, a déclaré dimanche Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe.
«Nous aurons sûrement besoin d'explications après les récentes déclarations» faites par le Président Donald Trump, a indiqué M.Peskov.
Selon lui, le Président Poutine recevra M.Bolton pendant sa visite en Russie, mais cette rencontre n'aura pas lieu le lundi 22 octobre.
Le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton est arrivé dimanche dans la capitale russe pour une visite de deux jours, la deuxième en moins de six mois. La semaine dernière, il a annoncé son intention d'évoquer des dossiers de la sécurité pendant ses déplacements en Russie, en Azerbaïdjan, en Arménie et en Géorgie. D'après des médias américains, M.Bolton informera notamment les autorités russes du retrait de Washington du Traité FNI.
Signé le 8 décembre 1987 par le Président américain Ronald Reagan et le secrétaire général du Parti communiste Mikhaïl Gorbatchev, le Traité FNI visait à détruire en trois ans les missiles d'une portée de 500 à 5.500 km. En mai 1991, les conditions prévues par l'accord avaient été remplies: l'Union soviétique avait détruit plus de 1.700 missiles balistiques et de croisière basés au sol, et Washington 859. Conclu pour une durée indéterminée, le Traité permet à chacune des parties de le quitter en justifiant l'indispensabilité de son geste. Depuis 30 ans, Moscou et Washington ne cessent d'échanger des piques, s'accusant mutuellement de violer le document et menaçant de s'en retirer.