Pour donner un coup d'accélérateur aux investissements français directs en Algérie, il y a des obstacles réglementaires et administratifs qu'il faudrait lever. C'est ce qu'a expliqué ce 17 octobre Jean-Louis Chaussade, le directeur général du groupe Suez et président du Conseil des chefs d'entreprises France Péninsule arabique du Medef International, cité par le site d'information algérien Tout Sur l'Algérie (TSA).
Pour le capitaine français de l'industrie, la règle 49/51 est le principal obstacle à l'installation d'entreprises françaises de haute technologie en Algérie. Cette règle profite plus au Maroc et à la Tunisie car, selon lui, «il y a une pente naturelle vers les pays où vous pouvez avoir la majorité dans les joint-ventures». «Je peux comprendre que pour certaines entreprises françaises, cela soit difficile de faire des transferts de technologies dans ce contexte», a-t-il encore soutenu.
Le deuxième obstacle administratif soulevé par le chef du géant de l'énergie est la question de transfert à l'étranger de dividendes, qui selon lui, pose également problème aux entreprises françaises. «Quand vous avez des contrats en Algérie, vous avez une part qui est payée en euro et une part en dinar et pour certaines entreprises françaises cela peut être difficile d'être payé dans une devise forte», a-t-il indiqué, ajoutant qu'il est «peut être difficile de rapatrier des parts de bénéfices en devises».
En conclusion, évoquant le recul de la présence française sur le marché algérien au profit de la Chine, le responsable a affirmé que «quand je vois les liens complexes entre la France et l'Algérie, je pense que la Chine mettra beaucoup de temps pour arriver au même niveau de complicité», tout en reconnaissant une chute de 19% des exportations françaises vers l'Algérie en 2016.