Dans le conflit qui l'oppose aux députés de la majorité parlementaire, Saïd Bouhadja, le président de l'Assemblée populaire nationale algérienne (APN), a accusé, le 16 octobre, dans un entretien accordé au journal en ligne Al-Araby Al-Jadeed, ses détracteurs de «comploter» contre le chef de l'État algérien.
«Ils sont en train de porter atteinte au président Abdelaziz Bouteflika, de ternir l'image de ses réalisations et de porter des coups à la stabilité des institutions», a déclaré le président de l'APN. «Ils ne me font pas peur et je continuerai à aller au Parlement, parce que, tout simplement, j'en suis le président», a-t-il ajouté en rappelant aux députés qui ont cadenassé le 16 octobre l'entrée du parlement algérien, l'empêchant ainsi d'accéder à son bureau, que «j'ai été désigné conformément à la Constitution et je ne pourrais être démis de mes fonctions que par la Constitution, alors que la Constitution et les lois de la République sont en ma faveur».
Les travaux du parlement algérien sont gelés depuis le début du mois par les députés de la majorité présidentielle. Les cinq groupes parlementaires formant l'Alliance présidentielle (FLN, RND, TAJ, MPA et Indépendants) n'en démordent pas: ils exigent le départ de Saïd Bouhadja, à la tête de l'Assemblée Populaire Nationale (APN) depuis mai 2017.