«Qu'il y ait un problème avec l'islam, c'est vrai. Nul n'en doute.»
Une saillie qui a soulevé l'intérêt des deux limiers, qui ont décidé de s'intéresser de plus près à l'islamisme qui frappe certains quartiers. Pour les besoins de leur enquête, Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont dirigé cinq étudiants en journalisme afin de leur faire parcourir la Seine-Saint-Denis. Un choix réfléchi. Certaines estimations avancent qu'environ la moitié de la population du département le plus pauvre de France est de confession musulmane. Les journalistes en herbe avaient pour tâche de constater ou non la réalité de cette islamisation. Et constatations il y a eu.
Comme le rapporte l'hebdomadaire Marianne qui a pu consulter le livre avant sa sortie, il contient de nombreux témoignages qui vont d'une «directrice d'école qui se bat face aux tentatives d'intrusion religieuse», à une gynécologue «atterrée par l'obscurantisme de ses patientes», en passant par un syndicaliste «qui réclame des salles de prière dans les dépôts de la RATP».
Plusieurs élus sont également dans le viseur. Ils se livreraient «à toutes les compromissions pour s'attirer les faveurs des électeurs musulmans» selon l'hebdomadaire, qui reproduit le témoignage de Fadela Benrabia, lequel officie en tant que préfet à l'Égalité des chances en Seine-Saint-Denis:
«Quand on se lève le matin, on va faire son petit chemin pour conduire ses enfants à l'école, qu'est-ce qu'on voit? On passe devant le kebab du coin qui est fermé parce qu'on sait que le responsable s'est fait arrêter, ensuite la première boucherie halal, la deuxième boucherie halal, la troisième boucherie halal, ensuite la libraire religieuse et le muslim style qui vend des niqabs… Qu'est-ce que ça fabrique? Des normes. Des quartiers complets sont sous la coupe du halal.»
Pour les auteurs, le constat est sans appel: «Oui, l'islamisation est à l'œuvre en Seine-Saint-Denis.» Invités de la matinale de France Inter le 15 octobre, les deux journalistes ont présenté un sombre tableau. «Il y a une volonté, dans une petite partie de ces musulmans, d'imposer l'islam comme norme sociale dans la vie publique», a déclaré Fabrice Lhomme. Pour son acolyte Gérard Davet, les élections municipales de 2020 devront être suivies de près, car «les élus vont devoir composer avec ce terreau islamisant».