Affaire Khashoggi: «pas de décision qui lèse les rapports économiques américano-saoudiens»

Il est peu probable que des sanctions économiques américaines soient imposées à Riyad, même s’il est prouvé que Riyad est responsable de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, Donald Trump n’entendant pas renoncer aux contrats faramineux de livraison d’armes aux Saoudiens, a déclaré à Sputnik un politologue iranien.
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Le facteur économique est fondamental dans les relations entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, a rappelé à Sputnik Mojtaba Jalalzadeh, spécialiste iranien des relations internationales et de la politique américaine, commentant la déclaration de Donald Trump sur la disparition de Jamal Khashoggi, journaliste connu pour sa critique intransigeant du pouvoir saoudien.

Ankara aurait de nouvelles preuves de l’assassinat de Jamal Khashoggi

«Déjà avant son élection, Trump a promis aux États-Unis une économie prospère et une baisse du chômage. On n'oublie pas non plus que l'Arabie saoudite a été le premier pays que Trump a visité en tant que Président. C'est alors que les Saoudiens ont signé un contrat [de livraison d'armes, ndlr] très "généreux" avec les Américains pour 400 milliards de dollars», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.

Selon ce dernier, malgré les pressions exercées sur le Président tant par les Démocrates que par les Républicains au Congrès, il est peu probable que des sanctions économiques américaines soient imposées à Riyad et ce, même s'il est prouvé que l'Arabie saoudite est responsable de l'assassinat du journaliste, Donald Trump n'entendant pas renoncer aux contrats faramineux de livraison d'armes aux Saoudiens.

EXCLUSIF Il y a deux ans, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi se livrait à Sputnik

«Comme Trump l'a déclaré lui-même, il n'adoptera pas de décision qui lèse les rapports économiques américano-saoudiens. Il ne s'agirait sans doute que de certaines mesures politiques ou diplomatiques contre l'Arabie saoudite. Toujours est-il qu'il faut attendre les résultats de l'enquête sur l'affaire Khashoggi. […] Il se peut même que le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane puisse tomber sous le coup de sanctions», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.

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Donald Trump a affirmé que les États-Unis entendaient faire toute la lumière sur la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et que s'il s'avérait qu'il avait été assassiné au consulat d'Arabie saoudite en Turquie, des sanctions contre le royaume ne seraient pas à exclure.

Virulent critique du pouvoir saoudien, M.Khashoggi n'a plus donné signe de vie depuis son entrée le 2 octobre dans le bâtiment du consulat saoudien à Istanbul. Selon sa fiancée qui l'y avait accompagné, il devait y obtenir des documents nécessaires pour leur mariage. Des responsables turcs ont affirmé qu'il y avait été assassiné par des agents saoudiens. Pour sa part, Riyad rejette les allégations turques tout en affirmant que le journaliste a quitté le bâtiment.

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