Des défenseurs de victimes de viols en temps de guerre du Congo et d'Irak
Nominés pour le prix Nobel de la paix pour «leurs efforts visant à mettre fin à l'utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre», les citoyens de la République démocratique du Congo et de l'Irak, scènes des nombreux conflits contemporains, le gynécologue Denis Mukwege et la militante des droits de l'Homme Nadia Murad connaissent de premières mains la vulnérabilité des droits humains dans les zones d'hostilités.
M.Mukwege, 63 ans, a dédié sa vie à aider et défendre des victimes de violences sexuelles en temps de guerre. Son équipe et lui ont sauvé des milliers de personnes touchées par ces crimes, indique le Comité Nobel. En 2013, il avait déjà été proposé pour le prix Nobel de la paix.
Nadia Murad, 25 ans, a elle-même été victime de crimes de guerre, notamment de viols et d'esclavage, commis par Daech* comme des milliers de femmes yézidies en Irak. En 2016, elle est devenue ambassadrice de bonne volonté de l'Onu.
Le Président pacificateur qui a apporté la paix en Colombie
En 2016, le prix Nobel de la paix a été décerné à Juan Manuel Santos, Président colombien de l'époque, pour ses «efforts déterminés» pour apporter la paix à son pays, où la guerre entre le gouvernement et les miliciens des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a duré plus de 50 ans.
En septembre 2016, M.Santos et le chef de ce groupe Timoleon Jiménez ont signé un accord de paix, qui a lancé le dialogue de paix entre Bogota et les rebelles ainsi que l'intégration de ces derniers au système politique de la Colombie.
Celle qui a vaincu le paludisme en Chine
La chercheuse chinoise en pharmacie Youyou Tu est devenue la première Chinoise lauréate du prix Nobel. En 2015, elle a reçu le prix de médicine pour sa découverte de l'artémisinine, un médicament de base de la médicine chinoise traditionnelle, faite dans les années 1970 dans le cadre d'un projet secret militaire, qui a permis d'avancer sérieusement dans la lutte contre le paludisme.
L'écrivaine biélorusse
Le Comité Nobel a décidé d'attribuer le prix Nobel de littérature 2015 à la Biélorusse Svetlana Aleksievitch pour «son œuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque». Elle est devenue la première écrivaine russophone lauréate du prix Nobel qui avait également été décerné à Ivan Bounine (1933), Boris Pasternak (1958), Mikhaïl Cholokhov (1965), Alexandre Soljenitsyne (1970) et Joseph Brodsky (1978).
Les livres de Mme Aleksievitch évoquent la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'Afghanistan (1979-1989), la catastrophe de Tchernobyl et les problèmes de la société soviétique à la veille de la chute de l'URSS. En cela, dans l'espace post-soviétique, les ouvrages de cette écrivaine font face à des accusations de déformation de l'Histoire et des réalités de la vie en Union soviétique.
Les militants des droits des enfants à l'éducation de l'Inde et du Pakistan
La lutte pour le droit des enfants et des jeunes à l'éducation de l'Indien Kailash Satyarthi et de la Pakistanaise Malala Yousafzai a été appréciée à sa juste mesure par le Comité Nobel qui a décerné le prix de la paix 2014 à ces défenseurs des droits de l'Homme.
Kailash Satyarthi, père de deux enfants, joue un rôle important dans la lutte contre le travail des mineurs en Inde. Son organisation caritative Bachpan Bachao Andolan a aidé plus de 80.000 enfants de près de 140 pays
La plus jeune lauréate du prix Nobel, 17 ans au moment de la nomination, Malala Yousafzai est devenue célèbre suite à son article sur la vie sous le régime des talibans publié en 2009 par la BBC. En 2012, elle a été blessée par des terroristes en lien avec ses activités relatives aux droits des femmes
*Organisation terroriste interdite en Russie