Le projet d'Union pour la Méditerranée (UPM) doit être relancé et réhabilité, en lui donnant tous les moyens nécessaires pour devenir un espace de dialogue politique, de conciliation et de développement mutuel. C'est ce qu'a affirmé ce lundi 8 octobre Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, lors du 3e Forum régional de l'Union pour la Méditerranée tenu sous le thème «Construire ensemble l'avenir de la coopération régionale», à Barcelone.
«Je crois en une Méditerranée comme espace de valeurs communes. Elle n'est pas un agrégat de frontières, mais un espace naturellement ouvert, propice à cultiver des valeurs partagées: des valeurs de paix, de tolérance, de respect de l'altérité», a déclaré le ministre marocain. L'UPM constitue «le seul modèle offrant à l'ensemble des pays de notre région de véritables perspectives sur le long terme: une profondeur stratégique, pour le Nord comme pour le Sud, l'oxygène nécessaire au développement et à l'expansion, du Nord et du Sud, et un intérêt indiscutablement commun à construire un espace intégré de paix et de prospérité partagée», a-t-il ajouté.
Lancée en 2008 par le Président Nicolas Sarkozy lors d'un sommet à Paris, l'UPM réunit les 43 pays des deux rives de la Méditerranée. Son objectif est de lancer des projets de développement en assurant leur financement par les banques européennes (Berd et BEI) ou les États concernés. Depuis 2012, 47 projets, pour un montant de 1,5 milliard d'euros, ont été mis en œuvre par cette organisation qui compte intégrer à l'avenir des fonds d'investissement ou des entrepreneurs privés.