Les exportations tchèques seraient-elles au piège de l’Union européenne?

Ce qui était autrefois discuté à huis clos a fait l’objet d’une discussion ouverte au récent Salon international de la construction mécanique (MSV) à Brno, où le Premier ministre tchèque Andrej Babis a insisté sur la nécessité de diminuer la dépendance des exportations tchèques du marché européen. Sputnik s’en est entretenu avec un spécialiste.
Sputnik

N'importe quelle dépendance, c'est mauvais, a déclaré à Sputnik Frantisek Masopust, directeur exécutif de la Chambre de commerce et d'industrie de la République tchèque pour les pays de la Communauté des États indépendants (CEI), commentant la déclaration du chef du gouvernement tchèque sur la nécessité d'affaiblir la dépendance du pays de ses livraisons vers l'UE.

Selon l'interlocuteur de l'agence, 80% des exportations tchèques sont orientées sur l'Union européenne, et en cas de crise quelconque à l'avenir, cela pourrait se répercuter de façon très négative sur l'économie de la Tchéquie.

La Tchéquie va-t-elle organiser un référendum sur la sortie de l'UE?

«Il n'y avait d'ailleurs rien dans cette déclaration [du Premier ministre tchèque, ndlr] contre l'UE. Il s'agit tout simplement d'un problème, pareil à la question beaucoup discutée auparavant de la dépendance de la République tchèque aux livraisons de gaz russe. […] C'est un problème identique. Il faut diversifier les exportations pour réduire au maximum les risques», a expliqué M.Masopust.

Et de rappeler que la construction automobile figurait parmi les industries les plus développées en Tchéquie.

«Il ne s'agit pas que d'entreprises qui travaillent pour les Tchèques, mais qui fournissent aussi des produits pour Mercedes, Audi et Volkswagen. En cas de crise dans l'industrie automobile, ces entreprises tchèques n'auront tout simplement plus à qui vendre leur production, d'où l'effondrement imminente de l'une des plus importantes branches de l'économie», a résumé le responsable.

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