L'interpellation de Meng Hongwei s'inscrit parfaitement dans le champ juridique chinois, a déclaré à Sputnik Andreï Karneïev, directeur adjoint de l'Institut des pays d'Asie et d'Afrique à l'université d'État Lomonossov de Moscou, commentant la situation autour de l'ancien vice-ministre chinois de la Sécurité publique et chef d'Interpol.
«Tout d'abord, Meng Hongwei est citoyen de la République populaire de Chine (RPC) qui a été interpellé pour enquête sur le territoire chinois où il était arrivé de France. Par conséquent, Pékin a agi dans le cadre de sa souveraineté», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que le lancement d'une enquête ne demandait par conséquent aucun aval d'Interpol où travaillait le citoyen interpellé de la RPC.
«Qui plus est, à en juger d'après les informations officielles, les accusations concernant Meng Hongwei n'ont aucun rapport avec son travail au poste de président de l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC)», a expliqué l'expert.
Et de rappeler que la Commission centrale d'inspection disciplinaire du Parti communiste chinois avait annoncé dans un communiqué que le vice-ministre chinois de la Sécurité publique Meng Hongwei était soupçonné d'avoir violé la loi.
«Son poste à Interpol n'a même pas été mentionné», a souligné en conclusion l'interlocuteur de Sputnik.
Dimanche soir, Pékin a rompu le silence sur la disparition du chef d'Interpol en Chine. La Commission centrale pour l'inspection disciplinaire du Parti communiste chinois (PCC) a déclaré qu'une enquête avait été ouverte contre M.Meng, «soupçonné de violation de la loi». Plus tard, Interpol a annoncé avoir reçu la démission de son président.
Auparavant, Le Parisien avait écrit que Meng Hongwei, disparu après avoir quitté la France le 29 septembre, se trouvait en Chine «sous enquête» pour avoir «favorisé une entreprise dans le cadre de l'obtention d'un marché de cybersécurité».