Ce n'est pas par hasard si l'annonce de la réforme du système d'immigration a coïncidé avec la conférence annuelle du Parti conservateur, Theresa May estimant sans doute qu'une politique dure en la matière pourrait l'aider à gagner le soutien des Tories parmi lesquels elle est plutôt impopulaire ces derniers temps, a déclaré à Sputnik Richard Wellings, de l'Institute of Economic Affairs (IEA).
«Parmi les membres du parti, on observe un certain scepticisme quant à la mise en application effective de cette nouvelle politique», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que le futur système se distinguait bien de l'actuel.
«Ce système doit modifier le schéma même des flots migratoires, diminuant entre autres le nombre de migrants en provenance des pays d'Europe de l'Est [récemment entrés dans l'Union européenne, ndlr] tels que la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, tout en augmentant le nombre de migrants de pays tels que l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada», a relevé M.Wellings.
Selon ce dernier, le nouveau système d'immigration affectera le plus les migrants des pays les plus pauvres de l'Union européenne où le taux de chômage est toujours extrêmement élevé et le niveau de revenus de la population est de beaucoup inférieur à celui des habitants du Royaume-Uni.
«Ils perdront le plus à cause de l'impossibilité d'entrer en Grande-Bretagne», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Commentant la réforme du système d'immigration proposée par la Première ministre, les observateurs relèvent qu'elle montre que Theresa May a bien l'intention de rester au 10 Downing Street pour les années à venir.