Les accusations des Pays-Bas contre Moscou prouvent que le pays ne peut rien opposer aux faits concernant le pays auquel appartenait le missile ayant abattu le vol MH17, a déclaré ce jeudi le ministère russe des Affaires étrangères.
Il a fait remarquer que la Russie avait attiré à plusieurs reprises l'attention des Pays-Bas sur la campagne d'espionite dans le pays qui nuisait aux relations bilatérales.
«Nous avons plus d'une fois informé la partie néerlandaise, notamment par canaux diplomatiques, que la campagne anti-russe d'espionite déclenchée dans le pays et marquée par des “fuites” dans les médias sur de présumées cyberattaques portait préjudice à nos rapports bilatéraux», a souligné le département de l'information et de la presse du ministère en commentant les accusations que des responsables du ministère néerlandais de la Défense ont portées contre Moscou.
«Les Pays-Bas ont attendu presque six mois avant de publier des informations sur l'expulsion de quatre Russes. Cela ne peut sembler étrange qu'aux personnes ignorantes de la situation», a souligné le ministère russe.
Le ministère a rappelé que la session de l'OIAC s'ouvrirait le 9 octobre et qu'elle serait consacrée aux problèmes du financement du mécanisme attributif dans le cadre de son Secrétariat technique.
«La création d'un tel mécanisme de désignation des “coupables” d'utilisation d'armes chimiques en dépit des normes du droit international et en violation des prérogatives du Conseil de sécurité de l'Onu, c'est ce à quoi œuvrent avec persévérance plusieurs pays occidentaux. Il est évident que l'intoxication informationnelle actuelle ne constitue qu'une nouvelle étape de la formation du contexte politique “nécessaire” à l'adoption de cette initiative contraire au droit», a noté le ministère russe.
Les pays de l'Otan ont promis de réagir à cet épisode en durcissant les mesures de sécurité, a déclaré le secrétaire général de l'organisation, Jens Stoltenberg.