Un détenu avertit les gendarmes d’un incident avec… un portable à la prison de Grasse

Deux détenus mineurs ont enlevé des parpaings pour se rendre dans une autre cellule, mais les gendarmes ont été prévenus par un autre prisonnier qui leur... a téléphoné.
Sputnik

Deux détenus ont réussi mardi soir à retirer, à la maison d'arrêt de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, plusieurs parpaings des murs dans le quartier des mineurs qui abrite 20 détenus âgés de 16 à 18 ans.

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L'alerte a été donnée… par un autre détenu. Qui plus est, ce dernier l'a fait d'une manière singulière pour une prison: avec un téléphone portable, pourtant interdit en cellule.

Il s'agit sans doute d'une opération de «règlement de comptes entre détenus après des insultes», a indiqué Hervé Ségaud, du syndicat FO Pénitentiaire, à France Bleu, qui précise que les deux jeunes ont traversé les murs pour aller frapper un autre prisonnier.

FO Pénitentiaire demande des travaux en urgence vu la fragilité des parois «car les parpaings ont mal été scellés, on peut les enlever rapidement».

Les deux détenus seront entendus en commission de discipline à la maison d'arrêt.

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Il s'agit du troisième incident en moins de six mois dans la prison qui connaît des problèmes de surpopulation carcérale. En effet, elle compte 698 détenus pour 574 places.

Dans un rapport datant de février dernier, le Contrôleur des prisons s'était inquiété de cette situation. Il avait fustigé des conditions de détention indignes et présenté 10 recommandations, alors que la France est à la traîne par rapport à d'autres pays européens.

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