«Pas une simple campagne d’information»: le but «hybride» de l’affaire Skripal dévoilé

L’affaire Skripal n’est pas une simple campagne d’information antirusse, elle est un élément de guerre hybride initiée par des pays occidentaux qui consiste à transformer de fausses informations en des mesures réelles contre la Russie, a déclaré mercredi le politologue russe Igor Panarine.
Sputnik

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La campagne d'information autour de l'affaire Skripal initiée par l'Occident et ses conséquences sont un nouveau mode de guerre hybride, estime le politologue et membre de l'Académie russe des sciences militaires Igor Panarine.

«Je pense que cela [l'affaire Skripal, ndlr] n'est pas une simple campagne d'information. C'est une opération stratégique de guerre hybride contre la Russie», a-t-il déclaré aux journalistes lors de la présentation d'un rapport sur les guerres hybrides.

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Selon M.Panarine, sa spécificité consiste dans le fait que cette campagne a mené à des actions concrètes de la part de pays occidentaux à l'égard de Moscou.

«Pour la première fois, une série d'actions réelles antirusses, y compris l'expulsion de diplomates, etc., a été effectuée sur la base d'une information complètement fausse», a ajouté l'expert.

Le 5 septembre dernier, le parquet britannique avait formulé aux Russes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov quatre chefs d'accusation, notamment pour la tentative de meurtre de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique, Theresa May, affirme que les deux suspects sont des hommes du Service du renseignement militaire russe (GRU), sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ces allégations.

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Le site du projet britannique Bellingcat, qui a déjà fait paraître plusieurs articles manquant de preuves concrètes, a affirmé que selon «la base de données du Service fédéral des migrations (FMS)», MM.Petrov et Bochirov étaient «des agents du GRU». Mercredi, le site a publié un autre article affirmant que Rouslan Bochirov serait «en réalité» un colonel du GRU répondant au nom d'Anatoli Tchépiga.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part indiqué que «l'affaire Skripal» volait en éclats en raison de l'absence totale de preuve impliquant Moscou. Le ministère a présenté au Foreign Office près de 60 notes diplomatiques pour exiger d'accorder à la Russie l'accès à l'enquête et aux citoyens russes impliqués afin d'organiser une enquête commune. Toutefois, les autorités britanniques n'y ont pas répondu.

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