Après avoir comparé l’UE à l’URSS, le chef du Foreign Office conseillé de lire l’Histoire

S’adressant aux pays faisant partie de l’Union européenne, le chef de la diplomatie britannique, Jeremy Hunt, les a appelés à ne pas se transformer en une prison, comme «l’URSS qui a empêché les gens de partir». Sa remarque a provoqué une avalanche de critiques au sein de l’UE et aussi un conseil d’aller consulter un manuel d’Histoire.
Sputnik

Le secrétaire d'État britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a couvert de critiques la politique de l'Union européenne lors des consultations avec le Royaume-Uni concernant le Brexit. Il a déclaré que Bruxelles «punissait» Londres pour sa décision de sortir de l'UE et a mis en garde cette dernière contre sa transformation en «prison» comme l'URSS, ayant provoqué des critiques à son encontre au sein de l'UE.

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«Qu'est-il arrivé de la confiance et des idéaux du rêve européen? L'UE a été créée pour protéger la liberté. C'est l'Union soviétique qui a empêché les gens de partir», a-t-il déclaré intervenant lors de la conférence annuelle du Parti conservateur à Birmingham.

Et de poursuivre:

«La leçon que l'Histoire nous offre est claire. Si vous transformez l'Union européenne en prison, la volonté d'en sortir ne diminuera pas mais deviendra plus grande et nous ne serons pas le seul prisonnier à vouloir s'en échapper.»

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Il a mis en garde les pays européens contre les éventuels effets négatifs de leur comportement:

«Si vous rejetez la main amicale que vous a offert notre Première ministre, vous tournerez le dos au partenariat qui a donné à l'Europe plus de sécurité, de liberté et plus d'opportunités que jamais dans l'Histoire.»

Jeremy Hunt a critiqué la proposition de l'Union européenne de garder un «filet de sécurité», qui implique une frontière douanière entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, ayant souligné que le Royaume-Uni ne serait jamais d'accord pour avoir une frontière sur son territoire.

Les dires de Jeremy Hunt ont suscité une vague de discussions et de critiques. Ainsi, interrogé par les médias concernant son intervention, Margaritis Schinas, porte-parole en chef de la Commission européenne, lui a conseillé de consulter de temps en temps un manuel d'Histoire:

«Nous gagnerions tous, surtout les ministres des Affaires étrangères, si l'on ouvre un livre d'Histoire de temps en temps.»

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Au cours du sommet informel des 28 chefs d'État et de gouvernement européens, qui s'est tenu les 19 et 20 septembre, le plan de sortie du Royaume-Uni de l'UE proposé par Theresa May et baptisé «plan Chequers» a été refusé par les 27 membres. Ils ont considéré que le plan Chequers n'était justement pas acceptable sans concessions britanniques supplémentaires. Cette stratégie de sortie de l'Union européenne repose sur la mise en place entre mars 2019 et décembre 2020 d'une zone de libre-échange pour les marchandises et de «normes communes pour tous les biens». Un des points d'achoppement des négociations concerne la frontière irlandaise. Au cas où le parlement britannique vote lui aussi contre le «plan Chequers», Theresa May risque de se retrouver en minorité au parlement, les termes du Brexit ne seraient pas ratifiés et ceci provoquerait une sortie sans accord du Royaume-Uni de l'UE.

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