Le secrétaire d'État britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a couvert de critiques la politique de l'Union européenne lors des consultations avec le Royaume-Uni concernant le Brexit. Il a déclaré que Bruxelles «punissait» Londres pour sa décision de sortir de l'UE et a mis en garde cette dernière contre sa transformation en «prison» comme l'URSS, ayant provoqué des critiques à son encontre au sein de l'UE.
«Qu'est-il arrivé de la confiance et des idéaux du rêve européen? L'UE a été créée pour protéger la liberté. C'est l'Union soviétique qui a empêché les gens de partir», a-t-il déclaré intervenant lors de la conférence annuelle du Parti conservateur à Birmingham.
Et de poursuivre:
«La leçon que l'Histoire nous offre est claire. Si vous transformez l'Union européenne en prison, la volonté d'en sortir ne diminuera pas mais deviendra plus grande et nous ne serons pas le seul prisonnier à vouloir s'en échapper.»
«Si vous rejetez la main amicale que vous a offert notre Première ministre, vous tournerez le dos au partenariat qui a donné à l'Europe plus de sécurité, de liberté et plus d'opportunités que jamais dans l'Histoire.»
Jeremy Hunt a critiqué la proposition de l'Union européenne de garder un «filet de sécurité», qui implique une frontière douanière entre l'Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, ayant souligné que le Royaume-Uni ne serait jamais d'accord pour avoir une frontière sur son territoire.
Les dires de Jeremy Hunt ont suscité une vague de discussions et de critiques. Ainsi, interrogé par les médias concernant son intervention, Margaritis Schinas, porte-parole en chef de la Commission européenne, lui a conseillé de consulter de temps en temps un manuel d'Histoire:
«Nous gagnerions tous, surtout les ministres des Affaires étrangères, si l'on ouvre un livre d'Histoire de temps en temps.»