Le précédent gouvernement tchèque de Bohuslav Sobotka était fermement opposé à la construction du gazoduc via la mer Baltique, y percevant une nouvelle dépendance envers la Russie. Mais le ministère tchèque de l'Industrie et du Commerce a revu sa position, déclarant que ce gazoduc était avantageux pour le pays, a rappelé à Sputnik Vladimír Štěpán, spécialiste de l'énergétique d'ENAS.
«Des capacités de transit de 55 milliards de mètres cubes traversent le territoire tchèque, et quand les contrats isolés de transit depuis l'est expireront, ces capacités risqueront de rester parfaitement inutiles. Mais si le gaz va depuis l'Allemagne par le Nord Stream 2 via la République tchèque, cela sera très rentable, comme cela a été le cas dans les années 1970», a-t-il indiqué, expliquant ce brusque changement d'attitude de Prague.
Il a ainsi supposé que la déclaration du ministère tchèque de l'Industrie et du Commerce avait été faite à ce moment précis car la construction du gazoduc Nord Stream 2 avait déjà commencé et qu'elle serait achevée.
«À mon avis, il n'y a là aucun doute. Je ne sais pas qui pourrait l'arrêter», a conclu M.Štěpán.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux gazoducs reliant le littoral russe à l'Allemagne via la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le chantier doit être terminé avant fin 2019 et le coût du projet est évalué à 9,9 milliards d'euros. La nouvelle installation doit passer à côté du gazoduc Nord Stream, opérationnel depuis 2011.