Il est notamment question de livraisons de produits agricoles en Libye, ainsi que de la participation de compagnies russes aux projets d'infrastructure de ce pays, plongé dans la guerre civile depuis sept ans, écrit vendredi le quotidien Kommersant. Depuis un mois, plus de cent personnes ont été tuées dans les affrontements au cœur de la capitale libyenne, Tripoli.
Cette délégation inclut des représentants du ministère de l'Économie et de l'Industrie, du ministère des Affaires étrangères et de la direction de la Compagnie nationale pour les minoteries et les usines de fourrage. Ils se sont déjà entretenus avec le ministre russe du Développement économique Maxim Orechkine, le vice-ministre de l'Agriculture Sergueï Levine, le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov et le chef du Groupe de contact russe pour le processus de paix libyen Lev Dengov.
Les principaux projets russes en Libye, dans la production pétrolière et la construction, ont été suspendus. En 2017 (entre janvier et novembre) les échanges bilatéraux s'élevaient à seulement 131,8 millions de dollars — et il ne s'agissait que d'exportations russes vers la Libye. A titre de comparaison: les exportations italiennes en Libye en 2016 dépassaient 1 milliard de dollars, et les échanges bilatéraux avoisinaient les 3 milliards de dollars.
Dans le même temps, le ministère russe des Affaires étrangères a noté dans son communiqué sur l'entretien entre Nasir Shaglan et Mikhaïl Bogdanov qu'il était question des «perspectives du rétablissement et du développement des liens commerciaux et économiques russo-libyens au fur et à mesure que la situation politique intérieure se stabilisera en Libye.» Or la situation est loin d'être simple sur ce dernier point.
Sept ans après le renversement du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, la Libye reste divisée. L'Occident tente de tenir sous contrôle le gouvernement d'entente nationale qui siège à Tripoli, et l'Est est le fief du maréchal Khalifa Haftar. Sur son territoire, à Tobrouk, siège la Chambre des représentants et son «gouvernement provisoire». Le 29 mai à Paris, pendant une conférence internationale sous l'égide de l'Onu dédiée à ce dossier, il a été décidé de soutenir le plan de paix prévoyant la rédaction d'une nouvelle Constitution, ainsi que l'organisation d'élections présidentielle et législatives.
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