A présent, les acteurs du marché essaient de déterminer leur voie de développement conformément aux objectifs et aux attentes des cercles économiques, écrit jeudi le site d'information Vestifinance. Cependant, il faut noter que le «Nouveau programme économique de la Turquie» (NPE) a sa propre philosophie — et c'est justement pour souligner cette dernière que le «programme à moyen terme» a été renommé.
La politique économique keynésienne du Président Franklin Roosevelt a été appliquée à partir de 1935, grâce, notamment, à de nouvelles lois et à des institutions remaniées. Par exemple, des lois générales ont été adoptées sur la planification, permettant de réguler les systèmes financiers et bancaires. En plus de cela ont été créés des régulateurs et des institutions de surveillance pour garantir la concurrence, la régulation des marchés du travail et empêcher le chômage.
Le NPE de la Turquie se compose-t-il de règles constructives et radicales de restructuration des institutions à l'instar du New Deal de Roosevelt?
Les marchés sont d'avis que les objectifs et les attentes du NPE sont tout à fait réalistes. Certes, les objectifs de croissance fixés par ce texte ne sont pas élevés pour la Turquie. Mais si le NPE aspirait à la stabilisation, puis à la croissance et au développement orienté sur la nouvelle révolution industrielle, une croissance moyenne de 3,6% en 4 ans, 2018 y compris, serait tout à fait admissible.
Cette tendance se poursuivra en 2020 et en 2021. Dans les années à venir, l'industrie des exportations, créatrice d'emplois, déterminera les indices de croissance à hauteur de 3,5% et de 5% respectivement. Pour cela, il faut analyser la structure détaillée du secteur financier — ce qui n'est pas reflété dans le NPE —, le processus de restructuration du secteur bancaire et les principaux secteurs qui seront déterminés.
Cependant, ce programme est également un programme de «stabilité». Dans ce contexte, le NPE avance un plan de croissance qui peut être considéré comme largement «meilleur» que les pronostics de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour la Turquie. De plus, il prend en compte le processus de récession rapide des deux derniers trimestres de 2018 et des deux premiers trimestres de 2019. On peut s'y résigner, mais il est à noter que la «stabilisation» doit être utilisée pour les réformes orientées sur la production, qui stimuleront la Turquie vers une nouvelle voie de développement, comme dans le cas du New Deal.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.