La chute de la livre turque n'est pas liée aux relations diplomatiques avec Washington, a annoncé le Président turc Recep Tayyip Erdogan dans une interview exclusive accordée à Reuters en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, soulignant que les difficultés économiques du pays avaient été exagérées.
Auparavant, M.Erdogan avait appelé à mettre un terme à la domination du dollar dans les échanges commerciaux internationaux, en accusant les États-Unis de se comporter comme un «loup sauvage».
La livre turque a enregistré une dégringolade vertigineuse face au dollar après le refus des autorités d'Ankara de libérer le pasteur américain Andrew Brunson soupçonné de participation à une «organisation terroriste». Le vendredi 10 août, le cours de la livre par rapport au dollar a atteint un minimum historique, tombant jusqu'à 5,96 livres pour un dollar.
Le 8 mai dernier, Donald Trump avait annoncé que Washington se retirait de l'accord sur le nucléaire iranien conclu entre l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie et l'Iran. En sortant de cet accord, Donald Trump a rétabli une série de lourdes sanctions visant notamment les entreprises ou pays étrangers qui continueraient de faire des affaires avec Téhéran.