Les conditions de détention du rédacteur en chef du portail RIA Novosti Ukraine, Kirill Vychinski, qui a été transféré à l'hôpital début septembre depuis une salle d'audience du Tribunal ukrainien, pourraient être considérées comme de la «torture», a affirmé son avocat, Andreï Domanski.
«Depuis le jour de l'audience sur la prorogation de sa détention, aucune aide médicale nécessaire ni examen médial n'ont suivi. Seulement un médecin est venue quelques fois pour lui mesurer la pression sanguine», a-t-il signalé à Sputnik.
C'est ainsi qu'il décrit les conditions dans le centre de détention de la ville de Kherson:
«Dans les cellules et les salles pour les actions d'investigation, les fenêtres sont privées de vitres. […] En conséquence, il fait froid, il y a des courants d'air. Pendant le temps que j'ai passé à la réunion avec mon client Kirill Vychinski, j'ai eu froid et mes mains étaient gelés, j'ai peur d'avoir attrapé un rhume. Dans les pays civilisés, des conditions de détention similaires sont considérées comme de la "torture", puisque tout se passe comme dans un cachot», a déclaré l'avocat.
L'audience du tribunal de Kherson du 5 septembre a été interrompue en raison du mauvais état de santé du journaliste. Vychinski a été transporté à l'hôpital de la prison, mais après un bref examen médical, a été rappelé à la barre. Le tribunal a ordonné de mener un examen complet du détenu. Ses résultats ont été présentés, mais la défense insiste sur le fait que l'examen n'a pas été réalisé convenablement.
Ensuite, le tribunal a prolongé l'arrestation de Vyshinsky jusqu'au 4 novembre.
Kiev refuse aux diplomates russes la possibilité de rencontrer le journaliste, arguant de sa double citoyenneté, russe et ukrainienne. Pendant une séance au tribunal, M.Vychinski a demandé l'assistance du Président Poutine, annonçant qu'il renoncerait à sa citoyenneté ukrainienne. Pour M.Poutine, la situation est «sans précédent». Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié l'arrestation du journaliste d'arbitraire et a envoyé deux notes de protestation à Kiev.
Les réseaux sociaux ont condamné la violation des droits des journalistes en Ukraine avec le hashtag #TruthNotTreason.