Il-20: S-300 et ciel fermé à Israël pourraient-ils être une réponse de Moscou?

L’incident ayant conduit à la catastrophe d’un Il-20 russe près des côtes syriennes se répercutera sur les relations entre Moscou et l’État hébreu, sont convaincus des experts en relations internationales interrogés par Sputnik. L’un d’eux n’exclut pas que la Russie puisse installer des S-300 en Syrie, fermant ainsi son ciel à Israël.
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Quoi qu’en disent les Israéliens, l’incident survenu près de la côte syrienne et ayant conduit à la disparition d’un avion russe avec 15 militaires à son bord jettera un froid dans les relations entre les deux pays, estime Andreï Sidorov, maître de conférences à l’Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO).

«La Russie a pris pour le moment une pause, pour évaluer toutes les informations liées à la catastrophe de l’Il-20. Pour le moment, les conclusions définitives ne peuvent pas être tirées», a-t-il précisé à Sputnik.

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Selon lui, la question principale à laquelle il faut apporter une réponse est celle de savoir s’il s’agissait de «malveillance ou d’irresponsabilité».

«Il se peut qu’il s’agisse d’une provocation multicouche. Il paraît que le calcul était de se cacher derrière l’avion russe et de partir impuni», ajoute-t-il.

M.Sidorov estime qu’Israël se permet beaucoup ces derniers temps et que cela ne doit pas rester impuni.

«Un précédent pour d’autre pays peut être créé. Cela peut servir d’intimidation pour d’autres provocateurs à abattre des avions russes de cette même façon», prévient ce spécialiste des relations internationales.

Et de rappeler que le Président Poutine avait prévenu que les contre-mesures orientées sur le renforcement de la sécurité des militaires russes en Syrie n’échapperaient à l’attention de personne.

«La Russie pourrait donner une riposte extrêmement désagréable en installant en Syrie des systèmes S-300 et fermant ainsi le ciel syrien à Israël», suppose l’expert qui estime pourtant qu’aucune rupture des relations diplomatiques n’est au menu.

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Boris Dolgov, du Centre des études arabes et islamiques de l’Académie des sciences de Russie, partage son avis sur ce dernier point.
Il estime en outre que l’État hébreu poursuivait des objectifs tactiques et qualifie son action de «ruse militaire cynique».

«La partie russe en Syrie ne l’avait pas prévu et il faut le prendre en compte car il y avait des ententes de coopération russo-israélienne. Mais, en dépit de ces ententes, ce genre d’incidents est possible et le commandement militaire russe doit le prendre en considération», conclut M.Dolgov.

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