À en croire le journaliste de France 24 Wassim Nasr, l'armée française est présente dans la région de Deir ez-Zor où se trouve le dernier bastion de l'État islamique en Syrie. En tant que preuve, le journalise a relayé une photo, datée, selon lui, du mois d'août 2018 et publiée sur le compte Twitter officiel des forces spéciales américaines en Syrie et en Irak. Il est possible de voir au second plan de ce cliché un véhicule blindé français Aravis.
M.Nasr a expliqué que ces véhicules, conçus et fabriqués en France par Nexter Systems, n'équipaient que les forces armées de la France et de l'Arabie saoudite, mais comme ces dernières n'avaient aucune présence dans la zone, il en déduit l'appartenance du véhicule à l'armée française.
Bien que la Défense française n'ait jamais confirmé le déploiement de ses forces sur le sol syrien, il a été évoqué en avril dernier par le secrétaire américain à la Défense, James Mattis. En outre, l'agence de presse turque Anadolu avait indiqué le 20 mai que la France avait déployé six batteries d'artillerie, au nord de Baguz, localité située au nord du gouvernorat syrien de Deir ez-Zor.
Ainsi, cette photo, qui a été ensuite retirée, «prouve que l'armée française est engagée directement au côté des forces américaines sur cette zone», a déclaré le journaliste.
Dans son commentaire à RT France, Philippe Migault, spécialiste des questions de défense, a confirmé qu'il s'agissait effectivement d'un véhicule de transport de troupes de type Aravis, capable de résister aux mines, explosifs artisanaux et éclats d'obus. Il a également exclu la version que le véhicule pourrait appartenir à l'Arabie saoudite qui n'était jamais intervenue «ni en Syrie, ni en Irak». Pour expliquer autrement la présence du véhicule à Deir ez-Zor, il reste seulement à admettre, selon M.Migault «que les forces spéciales américaines aient acheté ce type de véhicule dans le cadre d'une commande discrète». Quoiqu'il en soit, l'expert n'a pas été étonné par le fait que la Défense française n'avait pas commenté la photo car elle avait «toujours refusé de communiquer sur ce type d'intervention».
*Organisation terroriste interdite en Russie