Le 9 septembre, depuis la wilaya de Tindouf, en Algérie, Tayeb Louh, ministre de la Justice et garde des sceaux du pays, a réaffirmé la détermination de l'État algérien à lutter contre la corruption et les crimes financiers jusqu'à leur éradication de la vie publique. C'est ce qu'a indiqué l'Algérie Presse Service (APS), le 9 septembre.
Intervenant sur fond de scandale suivant l'affaire de la saisie de cocaïne à Oran, le responsable algérien a souligné que «chacun [de nous, ndlr] doit savoir que nul n'est au-dessus de la Loi ou qu'il peut violer son autorité».
Dans ce sens, le ministre algérien a déclaré que l'État était déterminé «à poursuivre une lutte sans merci contre les maux sociaux eu égard aux dangers engendrés par la corruption et les fléaux qui rongent les sociétés et entravent leur progrès».
L'affaire de la saisie, le 29 mai dernier, de 701 kg de cocaïne à bord d'un bateau dans le port de la ville d'Oran, censé transporter de la viande rouge importée du Brésil pour le compte de Kamel Chikhi, surnommé «Kamel le boucher», va connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours, selon le quotidien arabophone algérien El Bilad, dans son édition du 30 août.
Selon des sources bien informées et citées par le média, le juge d'instruction en charge de cette affaire adressera très prochainement des convocations à des ministres en exercice dans l'actuel gouvernement, ainsi qu'à certains de leurs proches parents liés à cette affaire de cocaïne.
Dans son édition du 30 août, le site d'information Algeriepatriotique a affirmé que «la réactivation de l'enquête sur cette affaire de cocaïne, en ce moment précis, confirme l'existence d'un lien direct entre ce scandale et le vaste mouvement enclenché depuis quelques semaines au sein des corps de sécurité, dans un sens où l'enquête n'aurait pu avancer que dans un climat assaini et, surtout, apaisé».
Pour rappel, l'affaire de la saisie de la cocaïne a suscité une vague de changements dans les corps constitués de l'État algérien, touchant en premier lieu la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), la gendarmerie nationale et enfin l'Armée nationale populaire (ANP).