Député turc: «Ankara doit établir un canal de dialogue avec Assad»

Sur fond de discussions sur la prochaine opération à Idlib et de déclaration du chef de la diplomatie française sur «la victoire d’Assad dans la guerre en Syrie», Mehmet Barlas, du journal progouvernemental turc Sabah, a écrit qu’Ankara devrait soutenir les efforts de Damas. Un député et un politologue turcs ont commenté ces propos pour Sputnik.
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Les positions du Président syrien Bachar el-Assad ne feront que se renforcer. Aussi, le dialogue avec Damas permettra-t-il à la Turquie de renflouer son économie en crise, tout en renforçant la sécurité de ses frontières au sud, a déclaré à Sputnik Öztürk Yilmaz, député du Parti républicain du peuple (CHP), principale force d'opposition turque.

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«Avant tout, Ankara doit établir un canal de dialogue avec Assad qui est le représentant légitime du pouvoir en Syrie», a estimé l'interlocuteur de l'agence, commentant l'article paru dans le grand journal progouvernemental turc Sabah sur le renforcement des positions de Damas dans le pays.

Et d'ajouter que le dialogue avec Damas permettrait à la Turquie de renflouer son économie en période de crise, ainsi que de renforcer la protection de ses frontières au sud.

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«La normalisation des relations avec Damas offrira de nouvelles possibilités à la Turquie. […] La politique d'opposition à la présidence d'Assad est parfaitement inefficace, et Ankara doit s'en rendre compte», a insisté le parlementaire.

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Un autre interlocuteur de Sputnik, Hasan Ünal, professeur en relations internationales à l'université Atilim d'Ankara, a également appelé les dirigeants turcs à tenir compte de la réalité et à faire un pas vers la normalisation des relations avec la Syrie.

«D'une part, Ankara insiste sur la nécessité de l'intégrité territoriale de la Syrie et le nettoyage du pays des terroristes. De l'autre, la Turquie s'oppose au lancement de l'opération à Idlib. Mais comment, sinon manu militari, pourra-t-on liquider les groupes terroristes retranchés à Idlib? […] On veut bien espérer que le prochain sommet des pays-garants du processus d'Astana apportera de la clarté dans les points clés du processus de règlement syrien», a résumé le politologue.

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