Moscou n'a entendu qu'«un éventail de mensonges» sur l'affaire Skripal à l'Onu

La Russie espérait entendre à l'Onu quelque chose de nouveau sur l'affaire Skripal, mais n'a entendu qu'«un éventail de mensonges», selon Vassili Nebenzia.
Sputnik

Commentant les nouvelles allégations de Londres, soutenues par Paris, Washington, Berlin et Ottawa, à l'encontre de Moscou dans l'affaire Skripal, Vassili Nebenzia a souligné qu'aujourd'hui, lors d'une session à l'Onu, il n'avait entendu qu'«un éventail de mensonges».

«Nous espérions aujourd’hui entendre quelque chose de convaincant, faisant la lumière sur cet incident compliqué», a déclaré le représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu Vassili Nebenzia.

Et de poursuivre:

«Dans les déclarations d'aujourd'hui, nous avons entendu le même éventail de mensonges sur les prétendus agents doubles en tant qu'objectif légal d'un assassinat pour les services de renseignement russes, sur leurs entraînements à l'utilisation des agents toxiques, sur la conception d'agents toxiques de combat en Russie, sur des cyberattaques, des tentatives de coup d'État en Macédoine et plusieurs autres choses».

«Je ne vais pas nommer tout ce cocktail infondé de mensonge», a résumé le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu lors d'une session.

Moscou voit des coïncidences entre l’affaire Skripal et de possibles provocations à Idlib
Paris, Berlin, Washington et Ottawa se sont ralliés jeudi à Londres qui estime que l'attaque contre l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury avait été «fort probablement» approuvée par le gouvernement russe et effectuée par des agents du renseignement russe, selon le porte-parole de la Première ministre britannique Theresa May.

Les dirigeants de ces pays ont déclaré saluer le travail de la police britannique et les progrès obtenus dans l'enquête ainsi que prendre en considération les accusations contre les deux suspects impliqués dans l'empoisonnement des Skripal à Salisbury.

Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé le 5 septembre les allégations que Theresa May a lancées le même jour contre la Russie dans le cadre de l'affaire Skripal. Selon la diplomatie russe, la déclaration de Mme May a suivi la publication du nouveau rapport de l'OIAC sur les empoisonnements à Salisbury et à Amesbury. Pourtant, ce rapport ne désigne pas le pays qui aurait pu produire l'agent toxique qui a été utilisé dans les deux cas.

Pour Paris comme pour Londres les suspects de l'affaire Skripal sont des agents russes

Le ministère a également dénoncé les tentatives de Londres «de mêler l'OIAC à ses accusations scandaleuses» lancées contre la Russie et de lier «d'une manière totalement malhonnête cette organisation aux résultats des enquêtes menées par les chimistes militaires de Porton Down».

La police britannique a lancé ce mercredi un mandat d'arrêt contre deux ressortissants russes suspectés d'implication dans l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, en mars dernier à Salisbury. La diplomatie russe a demandé à Londres de fournir des preuves concrètes, dont leurs empreintes digitales. Selon Mme Zakharova, l'ambassadeur britannique a déjà déclaré que «la partie britannique ne fournirait aucun document».

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