Après son limogeage de la Direction générale de la sûreté nationale algérienne (DGSN) le 26 juin, le général-major Abdelghani Hamel, issu de la gendarmerie nationale, pourrait subir d'autres réprimandes, informe le quotidien Le soir d'Algérie, le 5 septembre, citant des sources qui affirment que ce dernier serait voué à une fin de carrière tragique.
Ainsi, «une procédure serait envisagée, au niveau du ministère de la Défense, pour dessaisir Abdelghani Hamel de tous ses galons et grades militaires», ont-elles ajouté.
Plus grave encore, «les autorités algériennes ont même saisi Interpol au sujet de deux comptes personnels localisés à Nice et à Beyrouth», qui appartiendraient au général Hamel, ont ajouté ces sources citées par le journal. «Les enquêteurs ont pour mission d'établir un quelconque lien entre lesdits comptes et un éventuel financement d'un projet "politique", en prévision de la prochaine présidentielle», ont-elles précisé.
Pour rappel, suite à ses déclarations concernant l'affaire de la saisie de la cocaïne le 29 mai au port d'Oran, le 26 juin, le général-major Abdelghani Hamel a été limogé par le Président Abdelaziz Bouteflika et remplacé par le colonel Mustapha-Lakhdar El-Habiri. Le général Hamel a ouvertement critiqué la manière avec laquelle a été menée l'enquête préliminaire par les forces navales algériennes dénonçant des dépassements.
Tout en affirmant que la police transmettra tous les dossiers en sa possession sur l'affaire de la cocaïne à la justice, M.Hamel a souligné que «personne ne peut arrêter l'institution policière avec les allégations, les manipulations ou en lui faisant peur. Nous résistons».