Paris, Berlin, Washington et Ottawa se sont ralliés à Londres qui estime que l'attaque contre l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury avait été «fort probablement» approuvée par le gouvernement russe et effectuée par des agents du renseignement russe, a fait savoir le porte-parole de la Première ministre britannique Theresa May, cité par Bloomberg.
«Nous, dirigeants de la France, de l'Allemagne, des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni, répétons notre indignation face à l'utilisation de l'agent neurotoxique, connu sous le nom de Novitchok, à Salisbury le 4 mars… Nous avons une confiance absolue que les deux suspects étaient des officiers du service de renseignement militaire russe, également connu sous le nom de GRU, et que cette opération était fort probablement approuvée au niveau supérieur du gouvernement», indique la déclaration.
Les dirigeants de ces pays ont déclaré saluer le travail de la police britannique et les progrès obtenus dans l'enquête ainsi que prendre en considération les accusations contre les deux suspects impliqués dans l'empoisonnement des Skripal à Salisbury.
Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé le 5 septembre les allégations que Theresa May a lancées le même jour contre la Russie dans le cadre de l'affaire Skripal. Selon la diplomatie russe, la déclaration de Mme May a suivi la publication du nouveau rapport de l'OIAC sur les empoisonnements à Salisbury et à Amesbury. Pourtant, ce rapport ne désigne pas le pays qui aurait pu produire l'agent toxique qui a été utilisé dans les deux cas.
Le ministère a également dénoncé les tentatives de Londres «de mêler l'OIAC à ses accusations scandaleuses» lancées contre la Russie et de lier «d'une manière totalement malhonnête cette organisation aux résultats des enquêtes menées par les chimistes militaires de Porton Down».
La police britannique a lancé ce mercredi un mandat d'arrêt contre deux ressortissants russes suspectés d'implication dans l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, en mars dernier à Salisbury. La diplomatie russe a demandé à Londres de fournir des preuves concrètes, dont leurs empreintes digitales. Selon Mme Zakharova, l'ambassadeur britannique a déjà déclaré que «la partie britannique ne fournirait aucun document».