Les sanctions américaines se répercutent plutôt indirectement sur le secteur de l'assurance, a déclaré à Sputnik un certain Mahmoud, spécialiste dans ce domaine.
«Les sanctions ne se répercutent pas directement sur la sphère d'activité où je travaille. Leur influence est plutôt indirecte. On dirait qu'il s'agit d'une sorte d'"anticipation des événements"», a essayé d'expliquer l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les milieux d'affaires avaient déjà commencé à réagir aux nouvelles de futures sanctions, ce qui avait provoqué la hausse des prix des devises et de l'or.
«Il va sans dire que le niveau général des prix s'est aussi élevé déjà dans les mois qui ont précédé l'entrée en vigueur des sanctions en août», a constaté l'Iranien, citant parmi les conséquences des sanctions l'impossibilité des transactions avec des entreprises étrangères, ainsi que l'augmentation du coût des assurances à cause de l'inflation.
Selon Pouriya Ebnrahimi, spécialiste de l'industrie automobile, les sanctions ne se sont pas encore pleinement fait sentir, mais il est évident que par la suite, la chute de la production dans le secteur sera inévitable.
«Avec le départ des sociétés françaises et le mise en œuvre de toutes les sanctions, la production de voitures va baisser», a-t-il reconnu.
Et de rappeler que beaucoup de personnes employées dans l'industrie automobile pourraient perdre leur travail à cause des sanctions.
Un autre interlocuteur de Sputnik, Hamed Kani, spécialiste de l'édition, a relevé pour sa part que les sanctions ne faisaient pas que se répercuter sur l'économie du pays, mais avait également un impact négatif sur l'état d'esprit de la société.
«Le premier problème auquel nous sommes confrontés à cause des sanctions, c'est l'état psychologique de la société qui ne cesse de se dégrader. Dans tous les domaines, nous ressentons une inquiétude économique qui anéantit le progrès», a résumé M.Kani.
Le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et l'imposition de sanctions américaines contre Téhéran ont suscité une large condamnation, notamment des signataires européens. Néanmoins, l'Europe s'avère impuissante face aux sanctions de Washington, constatent les médias.