Les chasseurs américains F-22 et F-35, qualifiés de furtifs par les Américains, ne le sont pas pour les radars de la défense antiaérienne russe utilisant tout une gamme de fréquences différentes, explique l'expert militaire de la revue Arsenal Otetchestva (Arsenal de la Patrie, en Russe), Alekseï Léonkov, dans les colonnes de l'hebdomadaire Zvezda.
«Les radars modernes de la défense antiaérienne et des avions russes sont dotés d'antennes actives. Ces antennes permettent non seulement d'augmenter la puissance de l'émetteur et la sensibilité du récepteur, mais aussi de détecter plusieurs cibles à la fois grâce au traitement numérique des signaux et à l'élimination de tout brouillage», signale l'expert.
Selon lui, «la particularité majeure des radars à antenne active réside dans le fait qu'ils puissent scanner l'espace en utilisant des fréquences différentes» ce qui rend les avions furtifs invisibles uniquement pour leurs propres radars.
Ainsi, aux États-Unis, les technologies de furtivité sont conçues pour les bandes X (Supra-haute fréquence) utilisées par la majorité des radars modernes de défense antiaérienne et des radars embarqués.
«Des radars plus anciens de la défense antiaérienne (tels que le S-125) utilisent les bandes L (Ultra haute fréquence) sur lesquelles les technologies de furtivité américaines n'ont aucun impact: ces stations radars peuvent déceler les avions furtifs», écrit Alekseï Léonkov, ajoutant que la Russie a mis au point tout une gamme de radars utilisant ces bandes L.
«Les informations selon lesquelles les Russes détecteraient sans problème leurs avions furtifs a pris les Américains de court. Ils ont déjà construit 195 F-22 Raptor, 21 bombardiers B-2 Spirit et 305 F-35 Lightning II ayant dépensé en tout, développement compris, plus de 170 milliards dollars», conclut l'expert.
Selon lui, les systèmes russes sont également en mesure de détecter des navires et des chars furtifs américains.
«Au grand dam des Américains, je les informe que les viseurs des systèmes de missile antichar russes utilisant des spectres optique et infrarouge auront bientôt des capacités de détection élargies grâce aux amplificateurs de lumière de 3e génération», ajoute l'expert.