L'enquête progresse dans l'affaire de la jeune adolescente marocaine Khadîdja, âgée de 17 ans, ayant présumément été kidnappée et séquestrée pendant deux mois, durée pendant laquelle elle aurait été violée et tatouée. Sur les 15 personnes suspectées d'avoir commis ce crime, 12 seraient placées en détention provisoire, selon l'AFP en citant une source judiciaire le 28 août.
Contre dix complices présumés, le juge aurait retenu les chefs de «traite d'être humain sur mineure», «menace de mort», «torture», «enlèvement», «viol», «non-dénonciation de crime» et «non-assistance à personne en danger», selon la même source.
Le dernier suspect est, quant à lui, poursuivi pour «non-dénonciation de crime» et «non-assistance à personne en danger».
Dans un enregistrement vidéo réalisé et publié le 28 août par le site d'information marocain Le 360, la jeune Khadîdja a déclaré «ils m'ont séquestrée pendant près de deux mois, violée et torturée, (…) je ne leur pardonnerai jamais, ils m'ont détruite». Sur ces séquences, la victime présumée montre des tatouages graveleux et des traces de brûlures de cigarettes sur son corps.
Pour rappel, en février, le Parlement marocain a adopté une loi sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes, reconnaissant et criminalisant pour la première fois certaines formes de violence domestique.