Plainte de l'Iran contre les USA: les audiences commencent à La Haye

Les audiences de la Cour internationale de Justice (CIJ) ont commencé à La Haye après la plainte de l'Iran contre le rétablissement de toutes les sanctions américaines visant Téhéran.
Sputnik
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Washington insiste sur le fait que le règlement de telles affaires ne relève pas de la juridiction de l'Onu, et exige de refuser à l'Iran l'examen de la plainte. De son côté, Téhéran estime que la saisie de la CIJ était sa seule issue, écrit mercredi le site d'information Gazeta.ru.

La veille des audiences à La Haye, la consultante juridique du département d'État américain Jennifer Newstead a déclaré que le Plan d'action global commun n'était pas un accord «sérieux» car il impliquait un nombre insuffisant d'inspections, ne tenait pas compte de la menace représentée par le programme balistique, le financement du terrorisme et le comportement déstabilisant de l'Iran dans la région.

«Les États-Unis ont l'intention d'exercer de manière légale et justifiée une forte pression sur les autorités iraniennes pour les forcer à changer leur ligne», a-t-elle déclaré dans la salle d'audience. Et d'ajouter que les USA le faisaient «pour leur sécurité nationale», ainsi que pour instaurer le calme au Moyen-Orient et dans le monde entier.

La représentante américaine a souligné que la décision américaine était motivée par la «préoccupation sérieuse et de longue date concernant la menace à la sécurité nationale des USA représentée par l'Iran». Selon elle, les sanctions rétablies par les États-Unis sont «légitimes et admissibles» face aux agissements de l'Iran «passés, actuels et envisageables».

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Après cela, le représentant iranien Mohsen Mohebi a pris la parole pour dire que Téhéran n'avait d'autre choix que de saisir la justice à cause de la pression et de la rhétorique agressive des USA.

Ce 29 août, le secrétaire d'État Mike Pompeo a également déclaré que le rétablissement des sanctions était légitime, et que les actions de Téhéran étaient une «violation du droit souverain des USA» de décréter ou de lever des mesures de restriction.

L'Iran a saisi la CIJ en juillet quand il s'est retrouvé confronté au risque de rétablissement et de durcissement des sanctions américaines levées en 2015 après l'accord nucléaire. Dans sa plainte, l'Iran fait appel au traité sur l'amitié, les relations économiques et les droits consulaires de 1955 et affirment que les USA ont enfreint cet accord en rétablissant les sanctions.

Pendant les audiences de lundi, le représentant iranien Mohsen Mohebi a expliqué que Washington avait l'intention d'infliger le préjudice le plus grave possible à l'économie iranienne. A cet égard, l'Iran exige l'annulation immédiate des restrictions et l'abandon par les USA des menaces de les mettre en application. Le représentant iranien a également qualifié la politique de sanctions de Donald Trump d'«agression économique ouverte contre l'Iran».

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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