La pression pourrait être un premier pas vers une opération militaire contre l'Iran, selon Gazeta.ru.
Mike Pompeo a également déclaré que l'Iran devait «cesser de soutenir les groupes armés au Moyen-Orient — le Hezbollah, le Hamas et les talibans».
Il est aussi exigé de Téhéran «d'arrêter de protéger des chefs de guerre d'Al-Qaïda».
Le durcissement de la position des États-Unis vis-à-vis de l'accord nucléaire avec l'Iran aurait été fortement influencé par Israël qui a, lui aussi, critiqué cet accord: «Israël a conscience du fait qu'il sera difficile de soumettre l'Iran à toutes les exigences, mais Tel-Aviv salue le fait que la barre soit placée très haut», déclare Evgueni Sova, directeur du bureau de RTVI au Moyen-Orient.
«Israël estime que le retour aux sanctions économiques dures permettra d'assouplir la position de Téhéran, qui sera contraint de faire des concessions. L'idéal pour Tel-Aviv serait probablement un scénario de troubles intérieurs en Iran, de changement de régime et, comme résultat, une éventuelle normalisation des relations. Tel-Aviv pense que ce scénario pourrait régler plusieurs problèmes du Moyen-Orient, et pas seulement ceux d'Israël», explique l'expert.
Igor Morozov, sénateur russe membre de la commission des affaires internationales, pense que le durcissement de la position américaine vis-à-vis de l'Iran est dû au facteur énergétique. D'après l'expert, les sanctions sont dirigées avant tout contre le pétrole iranien et l'augmentation du prix du pétrole de schiste américain.
Igor Morozov estime que les USA se battront pour la domination mondiale dans le secteur énergétique, même en détruisant leurs relations de partenariat.
«S'ils voyaient que l'Europe ne les soutenait pas et restait dans l'accord, les USA ne s'arrêteraient devant rien et pourraient passer à la phase militaire de l'opération», dit-il. Ce qui conduirait à la formation d'un nouvel équilibre des forces dans la région, basé sur l'Arabie saoudite. Washington a déjà menacé de sanctions les compagnies européennes qui continueraient de faire des affaires avec l'Iran.
Le Président iranien Rohani a déclaré que les USA n'avaient pas le droit de dire à Téhéran ce qu'il devait faire.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.