L'Europe devrait décider de ses importations du gaz en fonction du prix de ce dernier et non pas sous la pression des sanctions, a déclaré Heiko Maas, chef de la diplomatie allemande s'exprimant lors d'une réunion des diplomates.
«C'est tout à fait inacceptable d'utiliser les sanctions pour influencer la politique énergétique européenne», a estimé l'homme politique en faisant référence aux menaces américaines concernant l'implication de l'Allemagne dans le projet gazier russe Nord Stream 2.
Farouche opposant à Nord Stream 2, Donald Trump cherche depuis plusieurs mois à mettre des bâtons dans les roues au projet gazier russe en allant jusqu'à évoquer la possibilité de sanctionner ses partenaires européens pour leur implication dans la construction du gazoduc.
Le 11 juillet le Président américain avait qualifié l'Allemagne de «prisonnière de la Russie» puisque, selon lui, elle «tire une grande partie de son énergie de la Russie».
Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.