Dans le cadre d'une tournée dans les pays du Caucase du Sud, la chancelière allemande Angela Merkel s'est rendue en Géorgie où elle a visité le village d'Odzissi, à la frontière de l'Ossétie du Sud, où elle a eu l'occasion de regarder vers la base militaire russe située non loin de là avec des jumelles.
Une photo d'Angela Merkel a provoqué une vive réaction sur les réseaux sociaux russes.
Certains se sont demandé ce qu'elle avait pu y voir.
«Merkel a regardé avec des jumelles les «troupes de Poutine» (et a sans doute vu quelque chose d'intéressant… Impossible de l'en décrocher… Peut-être que des soldats prennent un bain dans la rue).»
«Fini le temps où les télescopes servaient à contempler la lune et les étoiles. Maintenant c'est l'armée de la Russie qui émerveille, qu'on admire et qu'on observe.»
D'autres y ont vu une menace.
«Merkel a regardé du côté de la base militaire russe depuis un village géorgien. De la même manière qu'Hitler scrutait les territoires ennemis.»
«Angela Merkel a regardé les militaires russes. Elle a probablement pleuré parce qu'il pouvait y avoir sur les lieux des militaires de l'Otan. Mais leur arrogance les a voués à l'échec!»
D'autres encore ont relevé qu'il n'était pas obligatoire d'y consacrer tant de forces.
«Il suffisait de demander l'autorisation de leur rendre visite.»
Plusieurs internautes ont fait des remarques avec un brin d'humour.
«Et maintenant imaginez-vous. Poutine! Avec des jumelles. Qui scrute! Une base de l'Otan en Pologne depuis la région de Kaliningrad.»
«Tremble, Russie! Merkel a examiné aux jumelles une base militaire de Poutine.»
La Géorgie a perdu le contrôle de l'Ossétie du Sud à l'issue du conflit armé du début des années 1990. Depuis, Tskhinval œuvrait pour la reconnaissance de son indépendance, tandis que Tbilissi le considérait toujours comme son territoire et ne proposait à l'Ossétie du Sud que l'autonomie.
Défendant les habitants de l'Ossétie du Sud, dont bon nombre avait la citoyenneté russe, la Russie y a envoyé des troupes pour repousser l'agression géorgienne. Avant de reconnaître, le 26 août, la souveraineté de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.